Créée par Emmanuelle Parache, cette nouvelle entreprise toulousaine propose l’apiculture « clés en main » aux entreprises soucieuses de développement durable.
« La biodiversité pénètre le monde économique. Car les entreprises se rendent compte que préserver cette biodiversité est davantage un investissement qu’un coût », souligne Emmanuelle Parache.
C’est pourquoi cette toulousaine, qui fut notamment directrice marketing d’une entreprise de Midi-Pyrénées dans le secteur du photovoltaïque, a réfléchi à une offre concrète et immédiatement identifiable, pour les entreprises qui souhaiteraient agir.
Elle a choisi les abeilles. Outre leur rôle majeur dans pollinisation, avec un impact direct sur la production agricole, ces insectes sont le témoin emblématique des atteintes à l’environnement, présentant notamment une très grande sensibilité aux pesticides, comme le prouvent des travaux récents.
Et aujourd’hui, l’apiculture connaît un réel engouement. La nouvelle société, Biocenys, propose donc l’implantation de ruches sur les sites des entreprises.
Les clients potentiels ? « Principalement les grands groupes qui ont déjà des stratégies de développement durable, mais manquent parfois d’idées dans les actions à réaliser. Bien sûr, il est possible de faire du reboisement au Brésil. Mais ce que nous proposons, ce sont des solutions proches du site de l’entreprise, avec un fort ancrage territorial. »
Du miel comme cadeau d’entreprise
Le projet fait intervenir un réseau d’apiculteurs d’abord en Midi-Pyrénées puis ensuite au niveau national, qui agiront comme prestataires. La solution « clé en mains » prévoit, pour environ 6000 euros par an, l’implantation de trois ruches sur le site de l’entreprise et leur entretien régulier.
Et, suprême gourmandise : la récolte du miel. Celle-ci fera l’objet d’un événement impliquant les salariés, les clients, etc. Les pots de miel récolté, frappés du logo de l’entreprise, pourront constituer des cadeaux originaux. Enfin, la sensibilisation à la biodiversité sera assurée.
Sur mesure, des formations plus poussées seront proposées sur ce thème, ou encore des visites de mielleries. Et d’autres implantations sont déjà à l’étude : « hôtels à insectes » (des nichoirs ou plusieurs espèces peuvent venir se réfugier), plantes mellifères… Pour l’heure, Emmanuelle Parache se fixe comme objectif « l’implantation de deux ruches par mois jusqu’à fin 2013 ».