La deuxième édition de La Novela, le festival des savoirs partagés, débute vendredi 1er octobre. Pierre Cohen, le maire de Toulouse, souligne le rôle citoyen de la manifestation, dont le programme vise à attirer un large public.
« La Novela a mis l’an dernier les chercheurs dans la rue avec beaucoup de succès… » Un succès que Pierre Cohen, le maire de Toulouse, espère rééditer. La deuxième édition de La Novela, « le festival des savoirs partagés », démarre à Toulouse le vendredi 1er octobre et s’achèvera le dimanche 17 octobre. Pour les chercheurs, il ne s’agit bien sûr pas de manifester, mais d’aller à la rencontre du public, et réciproquement.
Le programme, riche de 150 événements répartis dans la ville, est construit autour de quatre thématiques. Toulouse se veut :
* « Savante » pour rencontrer les chercheurs via des conférences, ou en duo avec des écrivains.
* « Étonnante », par de multiples croisements entre art et sciences.
* « Numérique », avec les innovations du domaine et les débats de société autour des technologies de l’information et de la communication qui seront regroupés au sein d’un grand Forum au centre de Congrès Pierre-Baudis
* « Laser », puisqu’on fête les 50 ans de l’invention du rayon de lumière aujourd’hui largement répandu dans l’industrie ou les télécommunications.
« Il s’agit de vulgariser la connaissance, mais pas seulement, souligne Pierre Cohen. La Novela va mettre la science en culture. Car les citoyens ne doivent pas subir le progrès scientifique, mais doivent se l’approprier. L’objectif est de réconcilier la science et la société et d’attirer les jeunes vers les filières scientifiques . »
Toucher le plus grand nombre
D’où la volonté affichée d’élargir encore le public, au delà des familiers des manifestations de culture scientifique, en se tournant davantage vers les quartiers. Ainsi, les centres socioculturels de Toulouse ouvrent leurs portes à la science cette année, via de multiples expositions.
Par ailleurs, à l’image de ceux des temps jadis qui transmettaient les nouvelles de village en village, des chercheurs se mueront en « colporteurs de savoirs » et donneront des conférences sur la voie publique, avec un dispositif très léger.
La première édition avait attiré selon la Mairie environ 50000 personnes l’an dernier, d’horizons variés. « Les spectacles de rue ont permis de drainer un public familial vers des sujets un peu difficiles » se félicite Catherine Guien, adjointe au maire à l’Innovation, en charge de la manifestation. La thématique laser, qui associe présentations scientifiques et installations spectaculaires, comme le Global Rainbow, un arc-en-ciel qui illuminera la ville du 11 au 16 octobre, devrait jouer ce rôle de médiation cette année.
Parmi les autres nouveautés susceptibles de toucher le plus grand nombre : un important travail sur la notion de « mémoire », qui englobe mais aussi dépasse largement le cadre de la science, sous forme de spectacles, films, rencontres et expos photo dont celle de Patrick Dumas, membre de l’équipe de KwantiK !.
Deux grandes expos lancées
Côté calendrier, la manifestation passe de 8 à 15 jours. D’où un tempo plus tranquille, qui permet dans une période de l’année riche d’autres événements culturels (Printemps de septembre par exemple), de composer son programme.
La Ville profite de cette Novela doublée pour installer deux expositions de longue durée dont nous reparlerons bientôt dans KwantiK ! : « Préhistoire(s) : l’enquête » au Muséum de Toulouse, où chacun se mettra dans la peau d’un archéologue en étudiant une étonnante sépulture préhistorique, et « Eugène Trutat, la photographie au service des sciences », aux archives municipales et au Muséum.