Elle lancera en mars 2011 huit nouveaux projets de recherche fondamentale dans le domaine aéronautique et spatial, avant de s’installer définitivement sur le site de « Montaudran Aerospace » en 2013
Créée en 2006 à Toulouse avec une dotation de 25 millions d’euros, la Fondation de coopération scientifique STAE (Sciences et Technologies pour l’Aéronautique et l’Espace) a inauguré le 8 décembre ses nouveaux locaux près d’un site symbolique : le pôle de compétitivité Aerospace Valley, au 23 avenue Edouard Belin.
La Fondation s’adosse sur l’unique RTRA (Réseau Thématique de Recherche Avancé) spécialisé en aérospatial en France, soit pas moins de 25 laboratoires et 800 chercheurs régionaux. Sa mission ? Soutenir des projets pluridisciplinaires de recherche fondamentale afin de renforcer l’attractivité scientifique de Toulouse.
De l’avion « souple » au facteur humain dans la sécurité aéronautique
Seize projets sont en cours, sur des thèmes aussi divers que les drones ou l’impact du trafic aérien sur le climat, les capteurs et l’instrumentation, la simulation et la modélisation, les systèmes embarqués et l’observation de la Terre.
« La Fondation finance les chercheurs de renommée internationale et les post-doctorants qui travaillent sur les projets, mais elle oriente et stimule également la recherche via son comité de pilotage », témoigne Serge Gratton, professeur-chercheur de l’INPT-IRIT qui coordonne un projet de modélisation de l’océan et de l’atmosphère pour des prévisions climatiques plus longues, impliquant le CERFACS, le CNES et la Météorologie Nationale.
« En mars 2011, huit nouveaux chantiers seront lancés, dont les thèmes ont été définis par des groupes de réflexion auxquels ont participé chercheurs et industriels », annonce Raja Chatila, directeur adjoint de la Fondation STAE et directeur du LAAS.
On notera des projets liés à l’avion « souple » (avions dont la structure, la voilure par exemple, est plus flexible pour améliorer les performances aérodynamiques), aux facteurs humains dans la sécurité aéronautique ou encore à certains systèmes embarqués capables de se déclencher à un moment précis.
Une continuité avec l’industrie
Si la recherche effectuée par le RTRA se situe très en amont, loin de la maturité technologique, elle collaborera avec Aerospace Valley et le futur Institut de Recherche Technologique, qui seront eux capables d’assurer une continuité jusqu’au transfert vers l’industrie.
C’est en tout cas le souhait de la nouvelle direction de la Fondation, Dominique Le Quéau et son adjoint Raja Chatila. L’installation en 2013 de la Fondation et de deux plateformes technologiques (l’une pour la caractérisation des propriétés des matériaux à l’échelle microscopique, l’autre pour le calcul intensif) sur la zone de Montaudran Aerospace, qui réunira les principaux acteurs de la formation et de la recherche en matière d’aéronautique, devrait faciliter la mise en œuvre de cette vision globale.